Définitions et approches de la notion leadership


A. Éléments de définition

  • Selon H.B Krap, « Le leadership est l’art d’amener des personnes à accomplir une tâche volontairement »
  • Le leadership se définit également comme un type d’influence personnelle qui amène un individu ou un groupe à accomplir une tâche ou une activité que le leader ou entend mener à bien.
  • Le leadership, c’est la façon d’exercer le pouvoir.

B. Type de leadership

  • Le leadership autoritaire ou fermé. C’est quand un leader donne des tâches et des ordres sans écouter les membres ou leur demander des suggestions, des améliorations ou des commentaires. Ils travaillent vers leur propre vision sans consulter d’autres personnes qu’un petit groupe puissant.
  • Le leadership démocratique ou ouvert. C’est quand un leader consulte les membres avant de prendre ou de prendre une décision et travaille vers une vision basée sur celle de la communauté. Ils discutent de ce qui est envisagé et sont prêts à négocier et à faire des compromis et à s’assurer que l’objectif qu’ils visent est convenu par tous les membres.
  • Le leadership passif. C’est quand un leader n’a pas sa propre vision et est dirigé par d’autres individus et groupes et ne peut prendre une décision ou d’agir si pressions par certains membres d’un groupe pour les s’il vous plaît. 

C. Bonnes Qualités de Leadership

  • Démontre l’intégrité et l’engagement envers le travail en équipe
  • Un résolveur de problèmes
  • Confiance en soi et déterminé
  • Auto-motive (capacité de se motiver soi-même)
  • Assume la responsabilité
  • Affiche la force intérieure dans les décisions quotidiennes à tout problème.
  • A la fermeté d’esprit avec son propre jugement malgré l’opposition
  • Courageux
  • Auditeur actif (capacité de l’écoute active, c’est-à-dire  à écouter les autres)
  • Prendre des décisions justes et sages qui profitent à tout le monde.

D. Le leadership féminin

  • Le leadership féminin est un processus qui consiste à développer la capacité des femmes et jeunes filles pour qu’elles deviennent leader en vue d’influencer et d’intégrer la vie sociopolitique et économique, bref la vie publique.
  • Dans ce processus d’apprentissage, il s’agit de responsabiliser les femmes et les jeunes c’est-à-dire de les impliquer dans les programmes et les projets visant à promouvoir l’égalité entre les sexes et à accroitre leur potentiel et pouvoir de décision dans une perspective d’autonomisation à travers la répartition de responsabilités claires, précises et échelonnées dans le temps.
  • Le leadership féminin du point de vue de développement personnel s’inscrit dans une démarche de donner du pouvoir aux femmes et aux jeunes filles. Ici intervient, le concept américain « empowerment » traduit du français par l’expression « l’autonomisation ». Car, il s’agit en effet pour les femmes et jeunes filles d’exercer et d’affirmer leur leadership par la prise en charge de ce leadership par elles-mêmes en s’engageant individuellement et collectivement dans la lutte pour l’égalité entre les sexes et l’équité de genre c’est-à-dire les mêmes possibilités d’accès aux ressources.
  • L’autonomisation est une traduction de l’anglais « empowerment » et se définit généralement comme étant « le processus d’acquisition « de pouvoir » au niveau individuel et collectif. Il désigne chez un individu ou une communauté, d’abord la capacité d’agir de façon autonome, mais également les moyens nécessaires ainsi que le processus pour atteindre cette capacité d’agir, de prise de décision dans ses choix de vie et de société ».
  • L’autonomisation ou l’empowerment est vue de cette manière comme un processus, une construction identitaire dynamique à double dimension individuelle et collective. Cette approche du pouvoir comprend quatre niveaux de pouvoir :
    • le « pouvoir sur » : cette notion repose sur des rapports soit de domination, soit de subordination, mutuellement exclusifs. Elle suppose que le pouvoir n’existe qu’en quantité limitée, c’est un pouvoir qui s’exerce sur quelqu’un ou, de manière moins négative, qui permet de « guider l’autre ». Il suscite des résistances qui peuvent être passives ou actives ;
    • le « pouvoir de » : un pouvoir qui comprend la capacité de prendre des décisions, d’avoir de l’autorité, de résoudre les problèmes et de développer une certaine créativité qui rend apte à accomplir des choses. La notion renvoie donc aux capacités intellectuelles (savoir et savoir-faire) ainsi qu’aux moyens économiques : à l’accès et au contrôle des moyens de production et des bénéfices (avoir) ;
    • le « pouvoir avec » : pouvoir social et politique, il met en évidence la notion de solidarité, la capacité de s’organiser pour négocier et pour défendre un objectif commun (des droits individuels et collectifs, des idées politiques : lobbying, etc.). Collectivement, les gens sentent qu’ils ont du pouvoir lorsqu’ils s’organisent et s’unissent dans la poursuite d’un objectif commun ou lorsqu’ils partagent la même vision ;
    • le « pouvoir intérieur » : cette notion de pouvoir se réfère à l’image de soi, l’estime de soi, l’identité et la force psychologique (savoir être). Elle se réfère à l’individu ; comment, à travers son analyse, son pouvoir intérieur, il est capable d’influencer sa vie et de proposer des changements.
  • Le leadership féminin n’est donc que l’expression et la manifestation par les femmes et les filles de l’acquisition du pouvoir, du contrôle sur leur vie et du développement de leur capacité de réaliser des choix à tous les niveaux de leur vie individuelle et collective.